jeudi 24 novembre 2011

Les plantes dans le chamanisme (3° partie)



SOLANÉES (CONSOLANTES)

BELLADONE

Elle constituait la base d'onguents réputés au XVI° siècle pour provoquer, par application cutanée, des désordres d'ordre sensoriel et intellectuel. Selon le degré de concentration du produit actif, le sujet était plus ou moins plongé dans le délire et la stupeur. A un degré moindre, le suc frais extrait des baies, racines et tiges, frotté sur l'épiderme, donne des rêves extatiques et des visions fantastiques.

Elle tient la première place des solanées. Administrée en infusion dans du lait, elle lance le sujet dans un vertige qui l'oblige à tournoyer sur place. La volonté et les pensées sont asservies. Frotté sur l'estomac ou les tempes, le suc retiré des feuilles plonge la personne dans un sommeil léthargique. Selon les doses, le suc provoque des rêves aériens ou des cauchemars.

Le principe vénéneux est l'atropine.

JUSQUIAME

On se sert surtout des racines, graines et feuilles qui sont administrées en breuvage ou onction et fumigations. Son action est plus faible que celle de la belladone. A petites doses, elle procure de douces illusions et, à fortes doses, des rêves démoniaques.

Elle entrait dans la composition d'un parfum à brûler comportant du coriandre, des feuilles de ciguë, de férule, d'if, de barbasse, du santal rouge, du pavot noir et des racines de canne. Toutes ces substances, consumées dans une cassolette, donnaient assurément d'étranges visions.

Comme antidote, on avait coutume d'employer des fumigations de soufre et de bois d'aloès.

Il existe plusieurs sortes de Jusquiame: la blanche du sud de l'Europe, la noire de nos contrées et la pygmée de Perse ou d'Egypte qui sont très riches en principes actifs.

Comme antidote, le miel accompagné de lait et d'une décoction de figues sèches était employé.

Son principe vénéneux est un alcaloïde, l'hyosciamine.

MANDRAGORE

Elle constituait la base de philtres provoquant des songes dorés. Elle pousse particulièrement dans des cavernes et anfractuosités de terrain, en Grèce, Italie, Corse et le midi de la France. Elle produit des effets semblables à ceux de la Jusquiame et de la Belladone mais de moindre intensité. On utilise surtout les feuilles et les racines. Cette plante a fait l'objet de très nombreuses études à cause de sa réputation divinatoire.

DATURA STRAMONIUM

Plus connue sous le nom de "Stramoine" ou "Herbe du diable", elle était réputée chez les gitans pour soulager de l'asthme. Les feuilles et les graines, employées en infusion, provoquent différemment, en fonction du dosage, des visions surprenantes ou une stupeur de vingt-quatre heures, que rien ne dissipe. Les sorciers du moyen âge l'utilisaient pour enlever la mémoire des faits accomplis sur leurs sujets. Plongés dans un état de stupeur, les patients pouvaient commettre les actions les plus réprouvées, tout en perdant le souvenir.

La vengeance de Circé est connue; elle se servit d'une variété d'"Hyosciamus Datura" nommée aussi "Fève de porc" dont la racine rendait, ceux qui la mangeaient, abjects comme des porcs. Une autre explication provient de l'interdiction de manger des fèves, édictée par le célèbre PYTHAGORE (auteur du théorème attribué à son nom), à ses élèves en son Ecole des Mystères. Cette graine aurait la propriété d'annuler les effets divinatoires causés par des plantes spécifiques. Ainsi est-il plausible de penser que les disciples du grand PYTHAGORE se "droguaient", selon la terminologie actuelle... Diable, diable; les mathématiques, alors, auraient donc flirté avec les plantes !

Outre le Datura Stramonium de France, il existe le Datura Spinosum Vulgatum et le Datura Arboréa du Chili, qui sont surtout employés contre les tumeurs des jambes et en traitement de la lèpre. Il y a aussi le Datura Cérotacula de Cuba, le Datura Fastuosa d'Egypte, le Datura Ferox de Chine, le Datura Sanguine du Pérou, le Datura Tatula de l'Amérique méridionale. Leurs propriétés varient en intensité sous la chaleur des climats et selon les terrains.

Le Datura Arboréa est connu, sous l'équateur, sous le nom d'Huanta; sa décoction sert de boisson d'épreuve chez les féticheurs qui affirment obtenir une prescience de l'avenir, à l'issue des vingt quatre heures de stupeur.

EUPHORBIACÉES

EUPHORBE

Son suc était réputé pour empoisonner les poissons dans les ruisseaux. Appliquée sur la peau, elle cause une éruption cutanée.

RHUS

Elle possède les mêmes propriétés que la précédente.

TÉRÉBINTHACÉE

TOXICODENDRON

Elle possède les mêmes propriétés que la précédente.

RENONCULACÉE

ACONIT

Le suc retiré de ses feuilles était réputé dans la confection d'onguents qui provoquaient des troubles visuels, des vertiges et des altérations du goût et du toucher. Mêlée aux aliments, elle simulait la mort par l'insensibilité provoquée.

ELLÉBORE

La racine servait de base à la fabrication d'onguents provoquant des vertiges accompagnés de refroidissement excessif et de prostration. C'est un calmant énergique.

COLCHICACÉE

COLCHIQUE

Ses baies sont utilisées sous la forme d'infusion ou de boisson. Elle provoque des terreurs diverses sous la forme hallucinatoire.

CHAMPIGNONS

NAUACATL OU TEONANACATL

Plus communément connu sous les noms de "Chair de Dieu" ou "Chair du diable" (cela dépend du côté idéologique où l'on se place...!) par les mexicains, il est réputé pour provoquer une stimulation du cerveau, particulière, et des visions de couleur verte. Son nom scientifique est "Stropharia Cubensis" ou "Psilocybe". Son principe actif est vénéneux; c'est un alcaloïde, la Psilocybine.

ERGOT DE SEIGLE

Il pousse sur les farines de céréales ou les céréales elles-mêmes qui vieillissent dans de mauvaises conditions, à l'humidité. On se rappelle l'intoxication massive de la population de Pont Saint Esprit, consécutive à l'emploi de farine contenant de l'ergot de seigle, par un boulanger de ce village.

Ce champignon a l'allure d'un ergot de coq, de couleur ocre, et il se reproduit à grande vitesse dés qu'il rencontre des conditions d'humidité et d'ombre, propices.

Le principe actif est l'acide lysergique, un alcaloïde; il est plus connu sous le nom de LSD 25. Ce produit est 7000 fois plus puissant que la mescaline; il produit des visions colorées accompagnées de distorsions d'images.

MUCHAMORE

Aussi appelé "Bolet des Kamtchadales", il appartient à l'espèce des Amanites. Il est utilisé en mets ou infusion et provoque, selon les doses, le délire profond, la tristesse accompagnée d'épouvante ou un état prophétique. Les Chamans de Sibérie l'utilisent cru.

Son principe actif est vénéneux; c'est la Musarine qui excite, aussi, la mémoire.

HONDA

Poussant surtout en Nouvelle Guinée, il procure des hallucinations et un délire prophétique.

LIANES

YAGÉ

Cette plante est une liane tropicale d'Amérique qui s'administre en décoction concentrée. Ses propriétés seraient particulièrement troublantes, d'après Alexandre ROUHIER (confer: "Plantes divinatoires", bibliothèque nationale, Paris 1927, in 8°, 8° s. Pièce 14174) qui relate l'art des peuplades amazoniennes, à s'en servir. Ecoutons-le:

"Ils (les Indiens du Mexique) font bouillir un kilogramme de Yagé dans quelques litres d'eau, nuitamment. Dès qu'il n'en reste plus qu'un verre de liquide, le sujet la boit, avale une gorgée d'alcool de canne à sucre et sombre dans une légère somnolence. On l'emmène aux endroits où l'on pense trouver un trésor et le sujet voit à travers murs, roche et terre. Ses compagnons creusent sur ses indications et presque toujours ils trouvent une fortune aux endroits indiqués. »

(Fin de citation)

AYAHUASCA

Connue en Amazonie sous le nom de "Banistéria Caapi", les Indiens la transforment en jus qu'ils boivent, accompagné de Yagé. Elle procure des songes prémonitoires.

mercredi 23 novembre 2011

Les plantes dans le chamanisme (2° partie)

Amanite Tue-Mouche
 
 
Les plantes dans le chamanisme (2° partie)
 
Depuis des temps les plus reculés, les civilisations ont connu des cérémonies, des agapes rituelles, réunissant des prêtres païens en une communion dans l'orgie sacrée. Ainsi, les orgiaques de Bacchus (ou Dionysos, dieu grec du vin, fils de Zeus et de Sémélé, auquel les romains assimilèrent leur dieu Liber) sacrifiaient, plusieurs siècles avant Jésus Christ, au rite d'un breuvage élaboré à partir du raisin de Noah, qui était réputé pour ses propriétés métagnomigènes (divinatoires). Ingéré à petite dose, ce vin provoquait une excitation particulière du cerveau qui manifestait, alors, des capacités paranormales. Le raisin employé se reconnaissait à son pépin unique. La vigne de Noah existait encore en France, il y a quelques décennies; il a été interdit à la production et à la consommation...! Alcoolique, oui; bachique, non! Et la morale, judéo-chrétienne, alors... !

Dans des pays lointains, comme l'Amazonie ou bien la Sibérie, pour ne retenir que ceux-ci, des peuplades héritières de traditions et cultures qui sont autant diverses en leur manifestation qu'une en leur essence (la tradition est multiple en ses aspects et une en son essence), des peuplades perpétuèrent la connaissance de moyens pour accéder à un savoir utilitaire, sans intermédiaire, autre, que des herbes. Ce furent les derniers chamans.

D'origine sibérienne, le chamanisme émigra vers le continent américain par le détroit de Béring qu'empruntèrent les "sorciers guérisseurs" (les chamans) venus des toundras septentrionales. Ils voyaient le passé, le futur, l'origine des maladies et résolvaient les problèmes de leur tribu. Leur pouvoir résidait dans la connaissance d'un champignon, l'"Amanite Muscaria"... Terrible n'est-ce pas? Mais point n'est besoin d'aller en Sibérie pour le trouver; il existe en Europe et s'appelle l'"Amanite Tue-Mouche".

C'est un champignon qui naît en parasitant les racines de certains arbres; il grandit et meurt en l'espace de huit heures, détruit par ses propres enzymes. Sa maturité atteinte, il est alors de couleur rouge, saupoudré de verrues blanches.

La légende d'Alice au pays des merveilles est prolixe à ce propos; le rôle du cerf est d'un décryptage fertile. En effet, les rennes de Sibérie mangent le champignon sans en souffrir; leurs urines contiennent le principe actif de ce champignon, après que les éléments nocifs aient été neutralisés. Ce sera cette observation qui conduira les chamans à boire l'urine des rennes. Le cerf était devenu un laboratoire vivant et sacré. L'hallucinogène ne s'altère pas en passant dans l'organisme et il ressort, intact, dans les urines.

Le chant du Rig Véda de l'Inde contient quelques chapitres traitant du pouvoir divinatoire d'une plante sacrée nommée "Soma" (sperme du père) et qui, à l'analyse, s'avère l'"Amanite Muscaria".

Les chamans, dés qu'ils s'installèrent en Amazonie, découvrirent un autre champignon plus puissant, la "Chair du Diable". Comment le purent-ils? C'est une autre histoire que nous découvrirons ensemble, avec nos amies les plantes.

Le syndrome du lièvre et de la tortue

Fable de LA FONTAINE

Le syndrome du lièvre et de la tortue

Il y a des gens qui arrivent, toujours, en retard à une invitation ; celui ou celle qui convoque une personne, la fait attendre pour qu’elle « compose ». Ces comportements ont une signification dans le domaine de la psychologie, dès lors qu’il ne s’agit point d’empêchements dûs à un surcroît de travail, des embouteillages sur les routes ou bien d'autres raisons rationnelles et concrètes.

Lorsque Brigitte arrive la dernière, au-delà du quart d’heure de politesse, elle s’arrange pour justifier son délai par des excuses et prétextes subjectifs ou inventés. Le détenteur d’une certaine autorité, conjoncturelle, comme un Chef quelconque, ou bien un Policier, un Médecin, un Politique, un Agent Commercial et tous les gens de pouvoir, celui-ci fera attendre au-delà du délai de courtoisie. Dans ces deux cas de figure une certaine pathologie, plus ou moins perverse, s’avère.

Négligeons le manque d’organisation et la volonté d’asseoir une puissance sur les autres ; observons de plus près :

a) La personne impolie (l’impolitesse est une forme d’agression) peut faire ainsi référence à des propos en famille, relatifs à sa naissance après terme.

b) Une autre, se prenant pour le Messie, se met dans la position d’être celle que l’on attend.

c) Celui-ci veut être le séducteur, le maître de la situation, placer la personne convoquée dans un état d’expectative angoissante, comme dans un Commissariat de Police, un Cabinet pour une profession libérale, chez un Psychiatre, et cœtera. L’intention est de fragiliser en prenant le pouvoir sur autrui.

d) Celle-là, de façon plus aliénante, prend l’ascendant sur autrui en affirmant sa domination qui commence dans la salle d’attente. Même avec des amis la volonté, plus ou moins consciente, de les dominer est explicite. C’est une manière d’exprimer son mépris, parfois.

e) Un escroquerie intellectuelle consiste, par un retard réitéré, à donner l’impression que l’on est libre et affranchi de toute contrainte majeure, comme le temps.

En ce contexte, il appartient à chacun de lutter contre ce genre de prédation en refusant d’en être la victime. Au bout de la répétition d’un retard, il convient de déserter le lieu de rencontre ou de convocation, après avoir dénoncé le fait. Refusez, toujours, ce fait de société qui consiste à mépriser les autres afin de les circonvenir.

Avant l’heure, ce n’est pas l’heure ; après l’heure, ce n’est plus l’heure.

Et n’oublions pas ! Même au temps de l’ancienne monarchie, « l’exactitude était la politesse des Rois ».

mardi 22 novembre 2011

Les plantes dans le chamanisme (1° partie)



LES PLANTES DANS LE CHAMANISME



Ouvrage dédié à l'esprit de CUAUHTEMOC "L'Aigle qui descendit", Grand Prêtre de la religion Aztèque, sectateur du Peyotl et dernier empereur de l'Anahuac, que les conquistadores chrétiens, avides d'or, torturèrent par le feu et pendirent le 21 août de l'an de grâce M D X X I I.

"Ne dis pas peu de choses en beaucoup de mots,
mais dis beaucoup de choses en peu de mots".

PYTHAGORE

PROLEGOMENES

Le folklore présente la sorcière, aussi bien dans les contes de fées que dans l'imagerie populaire, comme une personne occupée à faire cuire, dans un immense chaudron de fonte, des plantes, crapauds, lézards, serpents. Il est intéressant de chercher, au-delà de la légende, une éventuelle réalité gîtée derrière les contes qu'aimaient à raconter les grands-mères, à leurs petits-enfants, lors des veillées d'hiver au coin de l'âtre pétillant, jadis.

La mémoire collective retiendra pour des lustres, des décennies, des siècles peut-être, l'hécatombe humaine provoquée par la sinistre, autant que célèbre, grippe espagnole. Cette maladie fut appelée telle car ses symptômes ressemblaient à ceux d'une grippe; elle se déclara en Espagne, autour des années 1913/14, et son foyer éclata dans le laboratoire sauvage d'un vétérinaire qui procédait à d'étranges expériences. Elle fit près de 14 millions de morts.

Si l'on en croit le célèbre Ecrivain, Robert CHARROUX auteur de nombreux ouvrages sur les grandes énigmes, par le monde, au siècle dernier, le vétérinaire cherchait, depuis un certain temps déjà, un vaccin contre une maladie pulmonaire, porcine. En dehors de son travail médical, il avait un violon d'Ingres, l'ésotérisme et l'alchimie. Son ouverture intellectuelle l'avait porté à des voyages vers des pays comme le Brésil, le Vénézuéla, le Mexique surtout, et d'autres encore, en Amérique latine. Il y cherchait, comme d'autres le feront bien plus tard, à rencontrer des "Sorciers", des "Chamans" amazoniens; pour quelle raison?

La sorcellerie a toujours été liée à l'emploi de plantes secrètes qui justifiait, en quelque sorte, le pouvoir de certains guérisseurs ou empoisonneurs (qui peut le bien peut le mal). Des chercheurs ont voulu être initiés afin de connaître certains secrets susceptibles de déboucher vers des thérapies nouvelles, plus efficaces pour la santé. D'autres scientifiques et intellectuels ont été plus loin dans leur démarche en posant l'ultime question: comment des "Sauvages" pouvaient manifester des connaissances herboristiques, supérieures à celles des universités pharmaceutiques. Notre vétérinaire espagnol se posait une interrogation analogue.

Au fil de sa quête, il parvint à recevoir la transmission d'un "grimoire" de sorcellerie chamanique, brésilien, intitulé EL SAPO (le crapaud), qui se révéla être une infâme recette de guérison pour les maladies pulmonaires. Elle consistait, pour l'essentiel, à broyer des crapauds pour en extraire les humeurs dont on administrait quelques gouttes au malade. Ses connaissances scientifiques étaient suffisantes pour réaliser l'inanité d'un tel procédé, à priori. Mais, et c'est là où le génie de cet homme s'avéra, son intuition lui dicta de ne pas rejeter totalement le grimoire. Il voulut le décrypter.

Avant d'aller plus loin, écoutons l'histoire de deux garnements qui s'étaient aventurés dans un cimetière. L'un s'écria, en montrant du doigt une épitaphe qu'il jugeait ridicule, après l'avoir lue en "diagonale":

"Vise une peu! Ci-gît l'âme de "Un Tel". On n'enferme pas une âme".

L'autre, plus réfléchi, ruminait d'étranges pensées:

"Certes, il a raison. Mais il y a sûrement un message secret derrière cette épitaphe".

Ils quittèrent le cimetière et, plus tard dans la nuit, le futé garçon revint, seul, avec une pioche et ouvrit la tombe pour vérifier son pressentiment; il y découvrit un parchemin avec des indications secrètes sur un trésor, qu'il exploita toute sa vie.

Ce récit est analogue à l'épisode du vétérinaire qui, une fois de retour en Espagne, s'empressa d'attraper un crapaud, de le tuer et le broyer dans un appareil, filtrer le broyat et d'en faire un bouillon de culture avec des couches bactériennes, spécifiques de la maladie porcine; puis il administra quelques doses de sa préparation, à l'aide de seringues hypo dermiques, à des porcs qu'il avait en élevage. Quelques uns avaient été contaminés par les germes responsables de diverses maladies porcines; d'autres étaient sains. Quelques jours passèrent.

Au grand intérêt de l'Espagnol, qui observait les résultats, non seulement les porcs malades moururent, mais aussi les autres. Les symptômes étaient semblables à ceux d'une grippe chez l'homme, mais la différence restait dans la vitesse à laquelle elle devenait fatale; quelques jours seulement. Alors il effectua des prélèvements sur les cadavres et opéra des cultures dans des éprouvettes, avec des bouillons de viande, des jaunes d'œufs, etc..., qu'il laissa macérer à la température de l'animal. Quelques jours passèrent.

Il ouvrit ses éprouvettes pour voir au microscope ce qui se passait. Pendant ce temps, des membres de sa famille tombèrent malades et moururent, foudroyés; la terrible maladie, dite la "grippe espagnole", venait de naître.

Une véritable épidémie se déclencha, en Espagne d'abord, puis elle émigra dans toute l'Europe; il y eut des millions de morts. Le vétérinaire en réchappa; il n'était pas tombé malade, comme par miracle!

Le secret fut gardé pendant cinquante années, environ, sur la "recette" livrée par le "grimoire". En effet, on avait découvert que le sang de crapaud contenait des diastases qui provoquaient la mutation de certaines bactéries. Le danger de la guerre bactériologique était évident; n'importe qui pouvait, dans l'anonymat d'un laboratoire clandestin, fabriquer des armes bactériennes, à moindre frais. Ce fut donc secret d'État.

Aujourd'hui, cette méthode est périmée. Les services de recherche, dans tous les pays du monde, ont perfectionné les moyens de manipuler germes et virus. Par conséquent, le folklore de la sorcellerie s'est rendormi; mais pas pour tout le monde..., car les chamans n'ont pas tout révélé. Ils taisent encore un moyen inconnu d'apprendre.

Rudyard KIPLING "Tu seras un Homme, mon fils"


TU SERAS UN HOMME, MON FILS

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un seul mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon fils.


RUDYARD KIPLING
Prix Nobel de littérature en 1907
Poème destiné à son fils John à l'âge de 12 ans

mardi 15 novembre 2011

Le cactus, plante de notre époque


Echinocactus grusonii


LE CACTUS, PLANTE DE NOTRE ÉPOQUE

INDICATIONS ET CULTURE


"C'est peut-être une des plantes les plus inconnues qui sera la plus utile à l'homme".

CHAPTAL


PROLÉGOMÈNES


Chaque époque a sa spécificité, au plan des mœurs et habitudes de vie. La nôtre est caractérisée par l'urbanisation, l'existence dans les villes, la civilisation technologique et la tension nerveuse.

Une certaine rupture avec la vie naturelle est marquante de la vie sociale. Les enfants des grandes cités ignorent la façon d'obtenir le beurre et le fromage. La recherche de compensations s'impose et, en ce qui concerne un nombre de plus en plus croissant de citadins, elle s'oriente vers le contact des animaux et plantes.

La sérénité et l'équilibre sont à ce prix.


Dans le domaine des plantes, il s'avère qu'un engouement croissant pour les cactus s'est opéré depuis une décennie. L'attrait pour ces petites boules épineuses, parfois grosses, est remarquable. Il est suffisant pour justifier une étude à leur propos.


"Je trouve que les plantes sont nommées en diverses manières".
Pantagruel, livre III, chapitre 50.


RABELAIS


ORIGINE


Les plantes sont des êtres vivants, ayant une énergie spécifique, à l'instar de toutes les autres créatures et éléments (même la pierre). Leur vie est semblable à celle des humains: la guerre, la maladie et l'amour existent chez elles. Ecoutons un scientifique à ce sujet:

"Une force vitale, ou énergie cosmique, qui entoure tout ce qui est vivant, peut se partager entre les plantes, les animaux et les êtres humains. A travers ce partage, une plante et une personne ne font plus qu'un! Cette fusion favorise une sensibilité mutuelle permettant à l'homme et à la plante, non seulement de communiquer, mais aussi d'enregistrer leurs communications sur un graphique, par l'intermédiaire de cette dernière".
VOGEL

(confer: "La vie secrète des plantes"

par P. TEMPKINS C. BIRD chez Presses pocket.


Le domaine psychique et énergétique des plantes ressemble étrangement à celui de l'humain . Le végétal assume intensément sa vie intérieure et ses sens sont, sur certains plans, plus développés que les nôtres. Les plantes vivent partout de par le monde et jusque dans les déserts, régions inhospitalières pour l'homme à cause de la terrible sécheresse qui y règne, accompagnée par une chaleur souvent torride, le jour, et d'une froidure descendant au dessous de zéro dans certaines contrées comme le Sahara, véritable océan de sable.


La plupart des déserts ne sont pas constitués de sable et de cailloux et ceux où rien ne pousse sont rares. Aussi, un certain nombre de végétaux sont élaborés de manière à pouvoir résister à l'alternance de longues périodes de sécheresse, d'évaporation intense des nappes souterraines, et d'autres, humides et pluvieuses (climats tropical et subtropical). Ainsi, certaines plantes ont réduit la durée de leur période de végétation et sont adaptées de manière à germer, fleurir et mûrir leurs graines en quelques semaines, lors de la période humide. Les graines, disséminées par les eaux pluviales, le vent et les oiseaux, peuvent vivre pendant des mois, voire des années, dans une sécheresse quasi totale, dans l'attente du retour des pluies; elles s'appellent les EPHEMERES. D'autres végétaux allongent leurs racines pour atteindre la couche souterraine, humide, qui peut se trouver à plus de dix mètres de profondeur. Certains possèdent des tiges ou des feuilles trés charnues qui jouent le rôle de réservoirs d'eau permettant d'attendre, sur de longues périodes, le retour de la saison des pluies; ce sont les PLANTES GRASSES.


Les plantes grasses existent sur presque toute la terre; les plus connues, les CACTEES, sont originaires d'Amérique où elles vivent à l'état naturel, depuis le Canada jusqu'au détroit de Magellan. Le plus grand nombre réside dans les régions tropicales, sub tropicales, tempérées chaudes, entre la zone méridionale, américaine, et le Pérou. Outre les cactées, l'Amérique comporte les AGAVES et les ECHEVERIA.


Les cactus sont des végétaux, des êtres vivants doués de sensibilité, et d'intelligence. L'expérience scientifique a démontré qu'ils sont attachés à celui ou à celle qui les soigne. D'aucuns parlent même de télépathie.


Les cactées appartiennent toutes à une seule et même famille botanique: les Cactacées. Elles sont originaires des Amériques où elles existent sous des formes et aspects variés, à l'infini. Certains RHIPSALIS (cactus à rameaux fins et branchus) ont émigré vers le centre de l'Afrique, Madagascar et jusqu'aux Indes. Les raisons et moyens de cette migration constituent une énigme pour les botanistes; une explication possible serait dans l'ingurgitation de graines de cactus, par des oiseaux migrateurs qui les restitueraient dans leurs fientes, après maintes péripéties et étapes se déroulant sur des siècles. Ainsi, tel cactus verrait ses semences germer dans un territoire d'abord limitrophe; puis le processus continuerait, de terres prôches en prôches. D'autres causes ont été évoquées, comme le transport aérien dans les plumes de volatiles, ou bien les chaussures, les animaux exportés. Quoiqu'il en soit, le fait est là.


Les quelques cactus que l'on rencontre dans les régions méditerranéennes y ont été importés de main d'homme, depuis des siècles; ils y sont acclimatés en raison de leur grande faculté d'adaptation. Originaires de contrées aux climats sub tropical (alternance de saisons torrides et pluvieuses avec d'autres froides et sèches, de journées chaudes avec des nuits fraiches), tropical et équatorial, les cactées ont adapté leur constitution au fil des millénaires d'évolution afin de résister efficacement à de rudes conditions de vie.


En Amérique, leur aire de dispersion s'étend depuis le 53° de latitude nord, aux environs de Peace-River, au Canada jusqu'au 50° de latitude sud en Patagonie. Les conditions d'existence sur des sites différents ont donné naissance à des facultés diverses d'adaptation, à une vitalité extrème, à des espèces de port et d'aspect trés disparates.


Les plantes à feuilles ont leurs pores ou stomates ouverts en entonnoir vers l'air ambiant. Les cactus ont les leurs à l'orifice extérieur rétréci; ils peuvent se fermer complètement grâce à la présence de cellules trés différenciées. Grâce à ce moyen, parmi d'autres encore, ils peuvent éviter les pertes en eau et résister à une terrible sécheresse pendant de longues périodes. C'est pourquoi, en captivité, le meilleur endroit à leur donner est un appui de fenêtre, ensoleillé et en plein air, ou bien une serre.

Dans tous les lieux habités par des cactus, il existe des reliefs montagneux; on trouve des cactées acclimatées aux neiges éternelles (air, soleil, vents) où elles supportent des températures inférieures à 0° centigrade.


Il serait vain, en l'occurence, de déterminer les exigences de telle ou telle espèce en se référant à la seule latitude du biotope car il convient d'observer l'altitude de la région. Certes, on peut imaginer des méthodes de culture qui s'inspirent des conditions de leurs milieux naturels mais il serait illusoire de vouloir les reproduire intégralement et fidèlement, car on ne parviendra jamais à leur procurer exactement les conditions d'air ambiant, de lumière et de précipitations. Il est impossible de restituer le sol originel, les mêmes pierres et une pression atmosphérique identique. Mais les facultés d'adaptation de ces plantes sont remarquables et stupéfiantes.


La répartition des cactus dans les différents territoires américains varie notablement selon la taille et la population. Au Mexique et dans les Etats du sud américain, limitrophes, se rencontre une grande diversité de genres et d'espèces, la plupart à une altitude dépassant les 1.000 mètres au-dessus du niveau de la mer.


L'important complexe montagneux mexicain qui s'étend sur 2.000 kilomètres de long, à une altitude moyenne de 2.200 mètres au sud et de 1.100 mètres au nord, pour redescendre jusqu'à la vallée du Rio Grande, est sans conteste la terre à cactus la plus riche au monde. Les nuages en provenance du Golfe du Mexique se transforment en pluie, après s'être heurtés aux premières chaînes montagneuses, de sorte que le haut plâteau mexicain ne reçoit que très peu de précipitations; il jouit presque toute l'année du maximum de soleil et de chaleur. C'est de cet endroit que proviennent presque tous les MAMILLARIA (les cactus à mamelles), et les genres CORYPHANTA, THELOCACTUS, GYMNOCACTUS, ASTROPHYTUM, ECHINOCACTUS, FEROCACTUS, STENOCACTUS, HAMATOCACTUS, STROMBOCACTUS, ECHINOCEREUS, LOPHOPHORA WILLIAMSII (le célèbre cactus sacré Peyotl) et bien d'autres encore comme les grands cierges poilus ou glabres et les innombrables espèces d'OPUNTIA ou cactus-raquettes. Toutes ces espèces mexicaines exigent ou supportent énormément de soleil et de chaleur; elles redoutent l'humidité stagnante.


Tout au sud du Mexique, dans les pays d'Amérique Centrale, les escarpements sont de taille nettement plus réduite; dans la presqu'île du Yucatan, ils n'atteignent plus que 450 mètres et dans l'isthme du Tehuantepec, ils ne dépassent plus 300 mètres. Dans ces terres plus basses et prôches de l'équateur, le type de végétation des cactus sera trés différent de ce qu'il est sur les hauts plateaux mexicains. Le nombre des espèces terrestres diminue au profit de plantes à caractère plus épiphyte. Dans ces régions se trouvent les EPIPHYLLUM ou "PHYLLOCACTUS" aux fleurs somptueuses, les RHIPSALIDOPSIS (cactus de Noël) qui constituent la principale population de cactus. On y rencontre aussi des espèces retombantes et arborescentes, des cactus-raquettes, quelques MELOCACTUS et même certains MAMILLARIA.


Dans la partie septentrionale de l'Amérique du sud, en dépit de l'immensité des territoires, on ne trouve que trés peu d'espèces et, dans la région équatoriale, on ne voit guère que des MELOCACTUS, quelques épiphytes et des cierges majestueux à plus haute altitude. En revanche, au sud du Brésil, en Uruguay, au Paraguay et en Argentine, le nombre des espèces redevient plus important. C'est de ces régions que proviennent les NOTOCACTUS qui s'accomodent si bien des cultures en "chambre" et fleurissent aisément.


Plus au sud, on aborde le territoire des GYMNOCALYCIUM, des PARODIA et REBUTIA, trois genres florifères dotés de trés beaux aiguillons. De l'autre côté de la grande muraille transcontinentale, que constitue la Cordillère des Andes, on trouve au Pérou des cactus globuleux, genres MATUCANA, OROYA, ISLAYA, les superbes cierges poilus des genres ESPOSTOA, EULYCHNIA et HAAGEOCEREUS.


Dans les terres hautes de Bolivie, se rencontrent les LOBIVIA aux fleurs fastueuses et richement colorées, accompagnées des genres apparentés; toutes ces plantes exigent beaucoup d'air frais, l'été, et un hivernage en pleine lumière et au froid.


Au Chili, on est séduit par la diversité de teinte des épidermes pour les genres NEOPORTERIA, NEOCHILENIA, COPIAPOA pour ne citer que les plus importants.

En dépit des différences de provenance, le traitement exigé par toutes ces cactées est à peu prés semblable. Il est donc possible de rassembler dans une collection importante un grand nombre de genres et d'espèces de l'énorme famille des Cactacées qui s'accomodent à peu prés des mêmes soins.


"Un nom est comparable à un clou qui n'a d'autre valeur que celle des choses qu'on y accroche".

Guide des étudiants au Jardin Botanique

BEAUVISAGE

LA CULTURE DES CACTUS


Certaines espèces (les PHYLLOCACTUS par exemple) préfèrent les endroits ombrés, ayant eu l'habitude de vivre à l'abri de grands arbres ou arbustes; d'autres aiment le contraire. En règle générale, les espèces dotées d'aiguillons denses et forts, ou bien noyés dans du poil laineux ou cotonnaux (comme les MAMILLARIA HANIANNA, par exemple), préfèrent le grand soleil et la pleine lumière, tandis que les espèces plus vertes se contenteront de la mi-ombre.

Les genres non épineux, comme les LOPHOPHORA, aiment le plein soleil, l'air mouvant, la chaleur et la lune.

Les aiguillons servent de défense contre les prédateurs qui, souvent confrontés à la soif, sont obligés de se rabattre sur les végétaux succulents (plantes grasses). Le genre LOPHOPHORA, sans épines, se protège contre l'agression par des alcaloïdes qu'il contient dans son suc. L'animal malheureux, qui a le tort de vouloir s'en abreuver, est pris soudain de vertige nauséeux, ébrieux; rapidement, il perd tout équilibre, subit des troubles visuels qui l'amènent à chuter dans un précipice ou bien à devenir une proie facile pour ses propres prédateurs.


En captivité, les cactées seront placées de préférence vers le sud, ou bien à l'est; l'ouest est acceptable en dernier ressort. Certes, une serre est l'idéal en la matière, à condition qu'elle soit orientée tout azimuth, néanmoins.

L'hivernage s'impose d'octobre à mars, dans un endroit sec, pour avoir des fleurs, au printemps; autrement pas de floraison. C'est une condition "sine qua non" pour toutes les cactées. Le repos hivernal constitue un arrêt de croissance suffisant que les végétaux mettent à profit pour développer, à l'intérieur de leurs tissus, les ébauches florales. Il s'agit d'une gestation véritable.

Le séjour doit être effectué dans un local éclairé par le jour (pas sombre du tout), aéré, et à l'abri du froid (température entre 8° et 10° centigrades, maximum).


Pas une goutte d'eau, autrement les cactus meurent.

Les cactées hibernent comme les marmottes, en hiver, et il convient de respecter leur repos, sous peine de mort pour elles.

Semis:



Terreau de feuille, mélangé à 50% de sable de rivière, grossier (autrement le sable tasse la terre) - pas de sable de mer. Lumière indirecte du soleil.


Mettre ce mélange dans des bacs à germination que l'on trempe dans un autre bac plus grand pour mouiller par capillarité. Autrement, si l'on arrose, on bouscule les graines qui souffrent. Quand l'eau affleure, ôter les bacs.

Couvrir les bacs avec du cristal et ne pas soulever tant que la germination n'est pas réalisée (10 à 15 jours). Après la germination, lever le couvercle pour que les champignons ne s'y mettent pas.


Ne pas mettre les plantules sous les rayons solaires, avant un an; autrement elles meurent, brûlées par le soleil (d'abord elles blanchissent, puis elles deviennent de couleur marron et pourrissent).

Période:



Opérer en mai afin que la température soit d'au moins 25° le jour, d'une part, et qu'elle ne descende pas au-dessous de 20° la nuit, d'autre part. Il est possible de réaliser les semis dés le mois de février, à condition que ce soit à une température de 25°, dans un local aéré et lumineux.

Réempotage:


Ajouter à une combinaison de 1/3 de terre de jardin, propre, avec 1/3 de terreau de feuille et 1/3 de sable grossier de rivière (pas de sable marin...), 2 cuillers à soupe d'un mélange de sulfate de potasse et de superphosphate de chaux, par litre de terreau, et uniquement en période de végétation (du mois de mars au mois de septembre). Il est plutôt conseillé d'apporter l'azote, la potasse, le phosphore et les oligo éléments sous la forme de morceaux de cornaille, mélangés au compost selon les proportions adéquates, ou bien de mélasse mélangée à l'eau d'arrosage (genre FERTILIGENE, vendue dans le commerce).

L'inconvénient des amendements chimiques est qu'ils brûlent les racines et détruisent toute la flore microbienne et cryptogamique, essentiellement les nitro-bacteries (bactéries nitrifiantes qui assurent la vie souterraine); ce qui est mortel pour la végétation. Pour assurer sa survie, la plante vit en symbiose avec quantité d'êtres vivants, infiniment petits, qui lui apportent des amendements vitaux comme les enzymes et diastases, des catalyseurs essentiels. La chimie naturelle du sol est perturbée définitivement par l'apport d'engrais chimique; les cactus meurent alors rapidement, soit par manque de résistance face aux maladies, soit par destruction pure et simple de leur système radiculaire. Au mieux, ils seront malingres et ne porteront jamais de fleurs. De quoi désespérer tout "cactophile"...


En été, arroser une fois par semaine, avec de l'eau additionnée d'engrais naturel (sang séché et jus de betterave - vendu dans le commerce par FERTILIGENE, engrais Solugène, liquide). Attendre le séchage naturel des racines, avant d'arroser à nouveau!

Le reste du temps, vaporiser ou bien arroser tous les trois jours avec de l'eau de pluie, pendant les grosses chaleurs.

Il est dit que certaines personnes ont la "main verte". Ainsi, la sagesse populaire constate que quelques uns ont du succès dans la culture des plantes de serre, d'autres pas.

La raison en est simple, bien que de découverte récente; les plantes réagissent au psychisme humain et, à l'instar des animaux, elles discernent ceux et celles qui les aiment, des autres qui n'ont que de l'indifférence à leur égard. Elles réagisssent à l'amour comme à la haine; prospères dans un sens, elles deviendront chétives et malheureuses, dans l'autre. Certaines meurent, de la haine...


Si l'homme aime les plantes, comme toute la création entière, il sera aimé en retour par elles-mêmes. Les cactées seront heureuses des soins affectueux qu'elles recevront de la main humaine; elles progresseront donc plus vite, plus harmonieusement, et récompenseront l'heureux cultivateur par une abondante floraison, hommage ultime de la plante à la vie!

Il n'y a pas de belles plantes et de vilaines! Ces concepts sont humains; ils n'ont pas de valeur chez les plantes et chacune a son rôle à jouer dans l'écosystème, sur la planète. Ainsi, le Lophophora Williamsii Lem n'est pas "beau", au yeux de quelques personnes; il ressemblerait à un crapaud... Mais un crapaud est beau dans le cadre du règne animal, dans la mesure où il ne manifeste pas une monstruosité morphologique. Les notions de beau et de laid sont d'ordre essentiellement subjectif et, par conséquent, elles n'engagent que la responsabilité de leur auteur.


Les concepts de laideur et de beauté, ne seraient-ils point, en une certaine mesure, la projection subjective de quelques fantasmes sur la réalité? Qui a dit que la beauté était, essentiellement, une lumière intérieure?

Au retour du printemps, la végétation reprend et l'assimilation devient active; les besoins sont très grands en gaz carbonique que les plantes puisent dans l'air ambiant. Le jour, les végétaux assimilent le carbone et rejettent de l'oxygène; la nuit, le contraire s'opère. La fonction chorophylienne dépend du soleil et des oligo éléments en présence dans le sol. Toute carence entraîne l'étiolement puis la mort de la plante; ainsi le défaut de fer, ou bien l'inhibition de son métabolisme, consécutif à l'apport malencontreux de calcaire, entraîne le blanchiment du végétal et son écroulement mortel.

Il est donc conseillé de faire des amendements avec un produit naturel contenant tous les oligo-éléments possibles, pour la terre. Ainsi, la cornaille d'animaux, torréfiée, ou bien des os broyés, conviennent parfaitement. Toutefois, ils ne pourront être adjoints à la terre qu'à chaque renouvellement de celle-ci; ce qui n'est pas recommandé pour les plantes. Dans la nature, les plantes se nourrissent de cadavres d'animaux; ne l'oublions pas! Leur liquide de décomposition coule jusqu'à leurs racines qui le pompent. Puis, le compost naturel s'y avère essentiel, ainsi que les roches sourerraines. Ne jamais utiliser de produit chimique. Ne jamais arroser avec l'eau de ville ou calcaire et chlorée; utiliser de l'eau de pluie ou de Volvic et pas autre chose.


"Le champ repose au loin; j'y cueillerai des herbes".

Paroles de Râ (Dieu solaire d'Egypte)

samedi 12 novembre 2011

Nouvelles lueurs sur les Templiers

Compost Stellae obtenu avant l'Oeuvre au noir


NOUVELLES LUEURS SUR LES TEMPLIERS


Lorsque Philippe le BEL déclencha l'immense rafle des Templiers, en accord avec le Pape de l'époque, CLEMENT V, les rares rescapés s’enfuirent dans les pays limitrophes comme l’Angleterre, l’Allemagne et surtout le Portugal.

L’exil des Templiers, rescapés, au Portugal.

Il y a 800 ans environ un chemin, escarpé et caché dans la montagne espagnole, menait à Saint Jacques de Compostelle, second lieu saint, après Jérusalem, pour la chrétienté. Des dizaines de milliers de pèlerins s’y rendirent, à cette époque. Le nom « Jacques de Compostelle » repose sur le symbolisme d’ordre alchimique :

a) Jacques représente traditionnellement la « Connaissance alchimique et gnostique », dans un triptyque comprenant Jean (Église ésotérique) et Pierre (Église exotérique).

b) Compostelle provient du latin : « compost » et « stellae », signifiant le compost étoilé, le régule martial, d’antimoine, cristallisé en forme d’étoile au creuset alchimique de la Voie sèche.

c) L’Église judéo chrétienne, comme d’habitude, récupéra le site « païen » pour le christianiser, à l’instar des Temples druidiques et celto-nordiques du passé qui furent repris et transformés en édifices cultuels, catholiques . Il en fut ainsi pour des fêtes populaires comme les Saturnales que le clergé catholique transforma en activités festives, commémorant la naissance de Jésus CHRIST à l’époque de celles-ci. Or, le CHRIST n’est pas né à cette date ! Le judéo-christianisme s’attacha à détruire toute culture qui gênait sa volonté d’hégémonie mondiale.

Dans ces vallées reculées, des légendes courent sur les Templiers qui avaient leurs bastions sur le Chemin de Saint Jacques de Compostelle. Si l’on décrypte le message, cette formule de langage précise que l’Ordre templier de Salomon était le référent pour le cheminement spirituel qui mène à la Connaissance par le Grand Œuvre de l’Alchimie ; le régule martial, étoilé, était la « pierre cubique », taillée, symbole sur lequel il était possible de bâtir une « pyramide » sociale, vecteur pour une prospérité qualitative.


L’Église et la monarchie détruisirent l’Ordre du Temple de Salomon, devenu trop riche et puissant à leur gré. Ce fut un scandale judiciaire, sans précédent. Mais le Temple était protégé au Portugal. Lors de l’horrible répression qui s’abattirent sur les Templiers, les survivants fuirent vers l’Espagne, d’abord ; ils défendirent un pont sur le fleuve Tage, pendant trois mois, face à un ennemi plus nombreux : « Al Khantara a’Saïf », le Pont de l’Epée qui était le dernier chemin vers la liberté. Quand ce pont tomba, enfin, aux mains de l’adversaire, les Templiers en fuite confectionnèrent des radeaux et descendirent le Tage, sous la protection de gardes espagnols et portugais , du haut des crêtes montagneuses. Les Frères templiers, portugais, les accueillirent au Fort AL MOUROL, ancré sur une île.


Alphonse I°, fils de la reine portugaise Thérèse, et qui arracha l’indépendance à l’Espagne, était templier ; tout comme son homologue, le roi DENIS, qui participa à la prospérité templière, se refusant à obéir aux pressions de la monarchie de France qui cherchait à éradiquer tout l’Ordre du Temple.

En l’an de grâce 1147, le roi templier Alphonse I° atteignit, avec ses frères chevaliers, l’embouchure du Tage où un navire de Croisés anglais était au mouillage et en attente de départ vers Jérusalem. Avec leur aide, le roi enleva, aux Arabes, la ville qui devint Lisbonne plus tard.

L’origine du Portugal est assez énigmatique mais les Archives Nationales de Lisbonne contiennent une pièce à conviction, susceptible de nous éclairer. En 1159, Alphonse I° offrit à ses Frères templiers une terre immense au cœur du pays. Dans le document de donation se trouve un sceau étrange :

a) Dans le cercle extérieur sont inscrits le nom et le titre du Souverain.

b) L’intérieur est partagé par une Croix à pattes égales. Sa branche verticale forme un P en sommet et un R à la base. A l’intersection des deux bras, on reconnaît un O couché. Dans le quart gauche du haut se trouve un T ; le quart droit du haut contient un U. La partie gauche du bas manifeste un G ; l’autre droite comporte AL.

c) Ce logogriphe révèle les mots suivants : Portugal et POR TUO GRAAL (Pour ton GRAAL). Certains chercheurs voient, dans ce code, une mission secrète donnée, par le roi, à ses Frères Templiers. Une terre devant servir de « vase », de « réceptacle ». Pour quelle vérité ?

Le roi du Portugal devait faire de ce pays, encore occupé par les Maures, le « Pays du Graal ». Entreprise audacieuse ! Le mot « Graal » existe en langue portugaise et désigne un récipient. Les légendes sur le Saint Graal circulaient déjà en France et dans le nord de l’Espagne, mais les épopées sur Perceval, le roi Arthur, Galaad, la fée Morgan, Lancelot du Lac, Mélusine, Merlin l’Enchanteur, le miracle du Graal et sa cachette dans une forteresse n’ont été écrites que plus tard. Quoiqu’il en fut, les Templiers prirent au sérieux la mission confiée par le roi Alphonse I°. Pour l’accomplir, un an seulement après la rédaction de ce parchemin chiffré, ils édifièrent une base militaire fortement armée. Elle s’étendit sur sept collines, comme Rome et Jérusalem ; donc un lieu quasi magique et saint. Son nom ? Tomar.

Tomar fut l’œuvre de plusieurs siècles ; des générations la construisirent, d’autres la détruisirent et la reconstruisirent. Des vestiges actuels, il n’est possible de visiter qu’une infime partie dont la Chapelle de l’Ordre du Temple. Sa structure est de géométrie circulaire, comme la Basilique du Saint Sépulcre à Jérusalem. Il y existe une spirale déambulatoire et la légende répand que les Templiers y chevauchaient, autour de l’autel, selon un rituel obscur et inconnu. Si l’on en croit une inscription mystérieuse, inscrite sous une fresque, la réponse serait là : « ETMYSTICAVERBAPROFARIS » - nous avons respecté le libellé qui ne comporte pas d’espaces entre les mots – (Et tu prononces des paroles mystérieuses). Ce genre d’énonciation suggère l’emploi de formules verbales, rituelles et ésotériques.

Cet endroit était le seul accès à la chapelle ; il donnait au levant. C’était la Forteresse des Templiers, leur Centre de Commandement d’où partaient des cavaliers, chargés de chasser et combattre les Maures envahisseurs, à l’instar de ROLAND et son épée Durandal, qui combattit les Sarrasins au col de Roncevaux. Charles MARTEL les arrêta à Poitiers. Sous l’imposant donjon s’ouvrait, à plus de six mètres de profondeur, un citerne circulaire dont la construction était trop raffinée pour un réservoir aquatique. Etait-ce l’entrée d’un système de galeries souterraines ?

Afin de répondre à une curiosité explicable, des explorateurs sollicitèrent, en l’an 2.000, une autorisation de prospecter dans les sous-sols invisibles ; le Ministère de la Culture, du Portugal, opposa un refus.

Personne ne peut aller plus loin que la margelle ; l’accès au puits reste interdit. Huit cents ans après les Templiers, pourquoi veut-on cacher quelque chose ? Y a-t-il à craindre ? Est-ce le Trésor des Templiers ? N’y aurait-il point des secrets d’état, religieux, susceptibles d’ébranler le Vatican ou bien quelque dynastie, ainsi que la logique permet de penser à la lumière de l’interdiction d’accès qui frappe la cavité ? Toutes les hypothèses sont possibles en ce contexte.

Ainsi, toute une page d’histoire s’engloutit dans un océan de douleur qui inonda la France, plus tard, du sang de la Révolution de 1789. Si l’on en croit Eliphas LEVI, Jacques de MOLAY réussit à créer quatre loges de maçonnerie occulte, du fond de sa prison, à Naples, Edimbourg, Stockholm et Paris.

Le Pape et le Roi moururent d’étrange manière et après la célèbre malédiction prononcée par Jacques de MOLAY sur eux et leurs descendants. Squin de FLORIAN, principal dénonciateur de l’Ordre, mourut assassiné. En brisant l’épée des Templiers on en avait fait un poignard (kadosh...).

Les Templiers retournèrent dans l’ombre. Telle est la version la plus commune, celle que propagent les ouvrages de vulgarisation. Abordons une autre théorie, tout aussi valable, sinon plus !

Une autre histoire...

A l’issue du procès les templiers survivants, 99 % de l’Ordre du Temple, eurent le choix de rallier un Ordre de leur préférence , hospitalier ou bien combattant. Les plus âgés purent même rester jusqu’à leur mort dans les Maisons templières ; mais ils étaient des subordonnés. A la lumière des textes médiévaux, en latin, nous pouvons découvrir avec stupeur que le premier, à avoir demandé au Pape CLEMENT V une enquête sur l’Ordre, fut Jacques De MOLAY lui-même. Les allégations d’ESQUIEU DE FLOYRAN n’eurent lieu que deux ans plus tard et Philippe LE BEL commença par le jeter dehors, ne croyant pas un mot de ce qu’il racontait (confer : Grandes chroniques de France et lettres de Philippe). Par riposte, d’ESQUIEU déposait une plainte contre les Templiers, devant la Cour royale. Comment ce délateur minable savait-il que les lois fondamentales du royaume obligeaient le Roi à ouvrir une enquête sur toute requête déposée devant cette instance ? Or, l’enquête dura deux années.

A l’issue de l'investigation, le rapport final fit blêmir Philippe LE BEL qui refusa de le commenter devant le Conseil royal. Pour quelle raison ? Il rédigea l’ordre d’arrestation dans les deux jours qui suivirent mais ne s’en expliqua qu’à deux ou trois intimes qui, à leur tour, gardèrent le secret absolu. Guillaume DE NOGARET n’en faisait pas partie (confer : Grandes chroniques).

A la nouvelle de l’arrestation, CLEMENT V commença par se fâcher tout rouge. Contrairement à ce qui a été enseigné, il n’était ni français, ni la créature de Philippe LE BEL, mais sujet anglais en qualité d’Aquitain et, empêché de rejoindre Rome en pleine guerre civile, installé en Avignon sur des terres qui appartenaient aux Papes depuis presque un siècle, et juste à la frontière entre France et Empire ; donc en terrain neutre que l’on ne pouvait forcer sans conséquence.

Lorsque le Pape CLEMENT V reçut Philippe LE BEL, seul, lui aussi ressortit blême et immédiatement donna l’ordre d’arrestation dans tous les pays d’Europe.

Les prétextes du procès : idolâtrie, sodomie, et cœtera sont un rideau de fumée mais il convient d’en comprendre les détails. Les premiers aveux, avec unanimité qui sent le mot d’ordre, ont lieu sans emploi de la torture. Les rétractations se font également sur mot d’ordre, avec une orchestration qu’auraient pu envier les Services d’Espionnage, russes, dont le célèbre K.G.B. Après cela intervint une phase d’obstruction systématique, tout aussi orchestrée. Puis, après la suppression de l’ordre du Concile de Vienne, nouvelle volte face, nouveaux aveux en masse. Enfin, seuls Jacques DE MOLAY et ses deux compères deviennent « relaps ». Or, un seul homme pouvait orchestrer ce ballet unanime des Templiers pendant sept ans, donner des consignes et être suivi : Jacques DE MOLAY lui-même. Ce serait donc le propre Grand Maître qui aurait sabordé l’Ordre du Temple. Son sacrifice final, avec ses deux assistants, ressemble fort à la volonté de ne pas laisser de germe égrégorique, humain. Ceux qui, lucidement décident de mourir, sont les porteurs de l’égrégore racine.

Pour en arriver là, il fallait des raisons graves. Peut-être que l’égrégore du Temple était pollué par « quelque chose » de trop puissant pour être éradiqué.

Tomar aurait donc de lourds secrets à garder.