vendredi 14 octobre 2011

Des égrégores et rites (2° partie)



PANTHÉISME, POLYTHÉISME ET MONOTHÉISME.


LE MYTHE DE CAÏN ET ABEL.


Au fil des millénaires l’Homme, qui n’était encore que nomade, se contentait d’élever des animaux pour les exploiter à travers une transhumance qu’exigeaient les climats, saisons et la qualité des sols. Les Humains se battaient sans cesse pour des raisons de territoire, de reproduction de leur espèce et de pouvoir, à l’instar de tous les animaux de la Terre. Parallèlement, d’autres espèces humaines étaient devenues sédentaires et la stabilité aboutit à la sécurité propice pour l’étude de la Nature et la recherche de ses lois. Le mythe de CAÏN et ABEL, dans la bible hébraïque, est très explicite à ce sujet et sur ce qui a dû se produire aux origines de notre monde.
 

1. ABEL représente le symbole du nomadisme dont le prolongement culturel est analogue à celui des Gitans, toutes proportions gardées, avec une tradition ancestrale transmise essentiellement par voie orale ; il en fut de même avec les Indiens d’Amérique, les Touaregs en Afrique du nord, pour ne retenir que ceux-ci. Ils étaient carnivores par nature, et pour cause. Si l’on en croit les écrits vetero testamentaires, ABEL offrait à un Dieu - Egrégore collectif - des victimes animales pour obtenir des faveurs, la victoire sur les ennemis, la domination sur les autres et la Nature. La légende biblique nous distille que le Dieu – Egrégore - agréait les offrandes sanglantes dont la fumée montait droite dans le ciel ; indice de l’acceptation divine. Il n’en était pas le cas pour son « Frère » CAÏN, nous confie la fable biblique.
 
 2. CAÏN symbolise la sédentarité par scission culturelle au sein des communautés humaines ; Gérard de NERVAL brosse, dans son ouvrage « Voyage en Orient », l’essentiel de toute une mythologie ayant abouti aux concepts de l’Alchimie des métaux avec les premiers métallurges, les plantes médicinales avec l’agriculture puis la construction d’édifices, l’apparition de la Science enfin… Historiquement, les premiers Hommes sédentaires le devinrent, vraisemblablement, après la fatigue d’errances permanentes, de conflits et guerres pour des raisons de survie; ayant découvert des contrées fertiles et riches en végétation luxuriante, rivières et ruisseaux, à l’abri de la concurrence, ils choisirent de résider en quasi permanence dans un même endroit. Leur intelligence, n’étant plus préoccupée par les dangers inhérents à l'instabilité structurelle, put se tourner vers l’observation analytique de l’environnement, la synthèse et la recherche, même à travers des abstractions. Alors que les Abéliens étaient conservateurs par nature et obligation conjoncturelle, les Caïnites l’étaient moins et s’orientaient, tout aussi par survie, vers des approfondissements de leur environnement par nécessité structurelle ; ainsi naquit, plus tard, ce que communément on nomma la Science.

 Si l’on croit le conte biblique, CAÏN continuait de procéder au sacrifice rituel en l’honneur de leur Dieu - égrégore - reprenant sur l’axe des anciennes racines nomadistes ; cependant, devenu végétarien contingent, probablement, il n’utilisait plus l’animal comme victime sacrificielle mais des végétaux qui, toujours d’après la fable biblique, n’eurent pas l’heur de convenir à cette divinité. Le Dieu, pour le service de qui un certain MOÏSE sacrifiait des milliers de têtes de bétail dont le sang oignait jusqu’au voile du « Saint du Saint » pour se le concilier, avait refusé les offrandes caïnites en rabattant les fumées végétales vers le sol.
 

3. Arrivé à ce moment du récit biblique, nous touchons un seuil culturel. En effet, si le Dieu vetero testamentaire refusait les sacrifices de Caïn, c’était que l’égrégore « divin » avait été fabriqué, de manière casuelle, à l’aide de sang animal pour sa naissance. Hors, et ainsi que nous l’analyserons plus loin, ensemble, un égrégore est comme une carte à puces, électronique, un programme informatique dirions-nous de nos jours, avec ses propres codes d’accès qui ne supportent aucune transgression sous peine de nullité. D’où l’explication des rituels, plus tard.
 

PANTHÉISME
   

Les panthéons se différencient des polythéismes par leurs destinations et vocations. Les premiers se construisirent le long des âges et de l’évolution des cultures. Chaque interprétation subjective, anthropomorphique, d’un élément naturel, d’un événement inexplicable pour la Raison, aboutissait à une projection de l’imaginaire sur l'indéchiffrable à travers la notion d’ « Êtres supérieurs » appelés, pour la circonstance, dieux et déesses ; chacune donc concrétisait une échelle panthéiste. Chaque divinité était supposée représenter tel ou tel pouvoir en action dans l’événementiel ; il s’agissait déjà de « magie » au sens propre du terme. Si nous prenons le druidisme, comme exemple, nous découvrons divers panthéons, à l’image d’homologues grecs, latins, germaniques, vaudous, et cœtera. Avec le temps et la confrontation culturelle, cultuelle, des rites de plus en plus élaborés s’avérèrent et virent le jour. Pendant des milliers d’années, la magie panthéiste proliféra. Puis l’intelligence humaine franchit une porte de saut qualitatif, brusque, avec l’apparition du polythéisme.
 

POLYTHÉISME
 

Il s’agit du passage du souffle panthéiste, événementiel, agonisant sur l’autel de la Science apparue avec ses corrélats à l’interrogation existentielle de l’Être et sa relation au cosmique. L’Homme ne regardait plus, uniquement, son nombril psychologique mais tournait son intelligence vers le cosmos et les étoiles. La découverte des lois scientifiques et mathématiques avait relativisé les dieux des panthéons qui ressortirent, avec les siècles, des poupées enfantines au grenier de l’enfance des idées. Le cosmos fut peuplé de nouvelles divinités, attribuées à des planètes ; des religions nouvelles virent le jour, greffées pour la plupart en une sorte de marcottage culturel sur le passé panthéiste. Il n’y eut jamais une réelle rupture entre les deux courants religieux. Il suffit d’étudier le polythéisme latin, avant l’avènement du monothéisme judéo-chrétien, pour découvrir la véracité de notre allégation. A chaque planète, dont Mercure par exemple, étaient attribuées des entités aussi diverses que variées ; elles étaient extraites à l’aide de moyens plus ou moins alambiqués de définition comme le furent les célèbres « carrés magiques », véritables curiosités mathématiques dont le substrat planétaire est obscur. Des cérémonies cultuelles, à vocation de charge énergétique des dieux et déesses, s’étaient formées sous l’observation pertinente d’Hommes plus intelligents que la moyenne de leur époque et qui avaient compris leur nature contingente… A eux la Raison naissante et aux autres la foi irrationnelle… Faut-il juger ? En regard de notre temps dit moderne ?
 

Le concept d’un Dieu unique advint comme une étape intellectuelle, nécessaire, lors de l’évolution rapide de la Science. La notion d’un Architecte de l’Univers apparut, reprenant la découverte de PYTHAGORE, pour ne retenir que celui-ci parmi tous ses homologues bien sûr ; elle avait abouti à l’idée d’un Géomètre universel, d’une sorte de démiurge par conséquent avec des cohortes de demiurgii. L’étape du monothéisme était là.
 

MONOTHÉISME

 
Le dieu principal, anthropomorphe, des religions était malheureusement conçu à l’image de son inventeur : l’Homme. Il en avait tous les défauts, ou qualités selon les idéologies et mentalités. Nous reportant aux écrits vetero testamentaires nous découvrons un Dieu humanoïde qui, au mont Horeb, au mépris du décalogue qu’il venait d’élaborer et de confier à Moïse, notamment du verset « Tu ne tueras point », ordonna de tuer tous les adorateurs du Veau d’Or, parents et enfants, vieux et jeunes, animaux, et tout détruire en une crise de folie meurtrière. Reportons-nous aux textes vétero testamentaires où l'on découvre que le Dieu Yahweh est comme un dément qui ne se contrôle plus :

"Maintenant laisse-moi ; que ma colère s'embrase contre eux et les consume" (Exode 32 - verset 10). Moïse implora Iahweh : "Pourquoi, Iahweh, ta colère s'embraserait contre ton peuple... Délaisse l'ardeur de ta colère et repens-toi du mal que tu veux faire à ton peuple" (Exode 32 - verset 12). Et la colère de Moïse s'enflamma... (verset 19). Moïse leur dit : "Ainsi parle Yahweh, que chacun de vous mette son épée à son côté; passez et repassez dans le camp d'une porte à l'autre et que chacun tue son frère, chacun son ami, chacun son parent..." (verset 27). Il succomba, ce jour-là, environ 3.000 Hommes. Moïse dit : "Remplissez vos mains, aujourd'hui, pour Yahweh, puisque que chacun s'est dressé contre son fils et son père, afin qu'il vous donne une bénédiction" (verset 29).

Que faut-il penser de ces deux Fous furieux dont l'un est "Dieu" et l'autre son "prophète" ; ce dernier essayant de calmer le premier, supposé être "parfait" !... Sur un plan psychiatrique, le Moïse biblique souffrirait donc d'un dédoublement schizophrénique de la personnalité ; tour à tour il se prenait pour "Dieu" puis son Interprète privililégié. Ce n'est pas la seule incongruité que l'on découvre dans les écrits bibliques, vetero et neo testamentaires ; il y en a une multitude, toute aussi loufoque. Ne serait-ce que l'affaire Abraham à qui son "Dieu" réclame l'holocauste de son propre fils en gage d'amour ; après une sordide tractation, le "Dieu" ... diabolique consent une substitution, celle d'un mouton en remplacement de l'enfant ! Ce genre d'ineptie ne contrarie toujours pas les "Croyants".

Il est évident que ce Dieu est imaginaire ; Moïse fut le seul à établir la célèbre « Table de la loi » qu’il attribua à son Dieu pour la légitimer, à l’instar des Rois et Monarques, plus tard en France, avec la « Sainte Ampoule »… Il pouvait, de ce fait, légitimement se dédire puisqu’il se prenait pour « Dieu ».
 

En réalité le Dieu biblique était un Egrégore élaboré selon la plus pure tradition magique, traditionnelle, et telle qu’elle se perfectionna avec les siècles. Parler des égrégores, c’est aussi évoquer les rites propitiatoires d’activation de ce qu’il convient de nommer « Centrales d’Énergie psychique ». L’Ordre des Chevaliers Élus Cohens de l’Univers, créé par Martinez De PASQUALLY, en fut une…

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