jeudi 11 août 2011

Méthodes de manipulation psychologique en Politique


Vous êtes coupable !...

Manipulation psychologique des masses populaires
   
"Rien de ce qui touche à la politique ne relève du hasard ! Soyons sûrs que tout ce qui s'y passe a été bel et bien programmé."

F.D. ROOSEVELT

Le linguiste nord-américain d’extrême-gauche Noam CHOMSKY, auteur de "La fabrique du consentement" (édition Agone - 2008), a élaboré une liste des dix stratégies de manipulation des masses à travers les médias. Nous la reproduisons ici. Elle détaille l’éventail, de la stratégie de la distraction à celle de la dégradation, des manières de maintenir les citoyens dans l’ignorance et la médiocrité. En lisant ce texte on reconnaîtra les techniques de gestion, par ceux qui nous gouvernent, de l’immigration, de la crise des retraites, et cœtera.


  
1)  La stratégie de la distraction
 
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les "élites" politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, l’économie, la psychologie, la neurobiologie, et la cybernétique.
   
« Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser ; de retour à la ferme avec les autres animaux. »
   
Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
 
2) Créer des problèmes, puis offrir des solutions
 
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures que l’on souhaite lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter, comme un mal, nécessaire, le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
 
3) La stratégie de la dégradation
 
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques, radicalement nouvelles (néolibéralisme), ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
 
4) La stratégie du différé
 
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer, naïvement, que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
 
5) S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
 
La plupart des publicités, destinées au grand-public, utilisent un discours, des arguments, personnages, et un ton particulièrement infantilisant, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton déresponsabilisant.
     
 « Si on s’adresse à une personne, comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de sa suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celle d’une personne de 12 ans ».
  
 Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles ».
 
6) Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
 
Faire appel à l’émotion est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle ; donc le sens critique des individus. De plus l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, désirs, peurs, pulsions, ou comportements souhaités.
 
7) Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
 
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage.
 
La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures, des classes supérieures, soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures".
  
 Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
  
8) Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
  
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…
  
9) Remplacer la révolte par la culpabilité
  
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et se culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et, sans action, pas de révolution !
  
10) Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
  
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » (Big Brother) est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que, dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que ces derniers eux-mêmes.
 
  
 
a) "Le livre jaune n°5" aux Editions FELIX (http://www.leséditionsfelix.com/). 
b) "Les sociétés secrètes et leur pouvoir au 20° siècle" aux Editions FELIX.
c) "Opération Mind Control" par Walter H.BOWART ; paru aux Editions GRASSET (Paris) en 1978.
d) "Le viol psychique des foules par la propagande politique" par Serge TCHAKHOTINE ; publié aux Editions GALLIMARD en 1952.

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