dimanche 4 septembre 2011

Il me semble...



IL ME SEMBLE…
   
Là une note musicale, échappée de l’orgue de barbarie, m’épingle ; las ! Au bord de la ruelle, pavée. Gouttelette de rosée symphonique qui avive des souvenirs, oubliés ; Dans le lointain de vies passées, où résonnent des pas sur le pavé mouillé, à Montmartre ! Là, en haut de la butte, il y avait des maisons nichées dans la brume du matin. Surtout, Elle vivait, ma muse divine ; cette gamine qui me ressemblait et dont je goûte encore le parfum de son âme ; vibrante. Elle s’appelait SOPHIA. Elle était tout. Elle était moi !
 
Oui, Paris me chante des voix, cris, lumières et ombres en une nostalgie poignante. J’entends le chant de ses rues et ruelles ; je sens l’odeur de la Seine aux méandres qui s’attardent le long des passants afin de ralentir le temps qui passe. Oh, quelle étrange sensation de « déjà vécu » qui me prend, me tord, d’une torride mélancolie. Et je frissonne d’un émoi qui me frappe et me terrasse comme le vent d’un passé qui souffle mes angoisses de cette ère. Nostalgie permet, à mon désespoir, d’être en ce monde-ci le souvenir de ce que j’ai Aimé !
  
Calme-toi ma douleur ! La pierre vibre sous mes pas et j’entends, je vois même, des êtres venus d’un autre âge qui roulent dans des calèches tirées par de fougueux chevaux. D’autres marchent, courent. Les femmes, avec de longues robes labourant la poussière, se dressent nobles, fières et belles. Les enfants, espiègles, criblent le silence de leurs joies simples et pures. Souvenir, pourquoi est-ce si loin ?
 
Au bois de Vincennes, je chemine en compagnie de mes parents derrière des oiseaux qui, vifs et coquins, pépient gaiement en ouvrant leurs ailes autour de graines de vie tombées des arbres. Il me semble que j’ai toujours connu cet endroit ! Autrefois, dans une vie antérieure…
  
Passé révolu, disparu devant le Moloch de ce monde coupe gorge.

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